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The Posies
9 mai 2009

trente six*

Même petite, je vivais mes amitiés de cette manière-là. Comme des amours. Avec passion et larmes à la clef. Mes "meilleures copines" et moi nous déchirions quotidiennement, nous jurant une haine éternelle, la fin de cet amour si fort, si pur. Et puis ça passait, on se retrouvait dans un coin de la cour ou dans nos chambre, on se chuchotait des « tu m’as manqué », on s'offrait des bracelets tressés et on mélangeait nos sang, on s'aimait de nouveau. Les ruptures étaient toujours provoquées par des broutilles. Tu ne m'as pas gardé de place à côté de toi au labo d'svt/ à la cantine... tu as écrit un mot dans l'agenda de Machine et pas dans le mien... Tu ne m'as pas attendue à la sortie des cours... Elles étaient comme moi, mes copines. Aussi entières et passionnées, et possessives, et jalouses. On était des petites amoureuses en devenir.
On se testait pour l'avenir.
Quand je rentrais chez moi le soir, malheureuse, le coeur en petits morceaux, et que je hurlais à mesparents "avec Chloé, cette fois c'est vraiment fini, je la hais, je la haaaaaaaiiiiiiiis", mon père me regardait, magnanime, et tel un vieux sage bouddhiste il délivrait toujours la même phrase. Tu sais, la haine est proche de l'amour...

Well. Daddy was right.

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